Photo:Tommao Wang (Unsplash)

Sur les traces de Pierre

Ben raconte de l'attente de la visite du Pape François au Canada, et comment cet événement l'a préparé à l'audience papale pour le centenaire de la naissance du P. Giussani.


Lors de l'audience papale pour le centenaire de la naissance du père Giussani, j'ai repensé à ce que j'avais appris lors de la récente visite du Saint-Père au Canada sur la signification de suivre Pierre dans ma foi et dans la prise en charge personnelle du charisme. Dans les semaines qui ont précédé la visite papale au Canada, j'ai parlé à plusieurs amis et j'ai été surpris de découvrir qu'ils n'avaient même pas envisagé d'assister ou de suivre les événements avec le pape François. Ils ont fait des remarques telles que : « Je pensais que c'était destiné uniquement aux autochtones. » Ces réactions m'ont provoqué car j'avais été intéressé à participer à la visite dès que j'en ai eu connaissance. Bien sûr, il était vrai que ce « pèlerinage pénitentiel » était destiné aux autochtones de ce pays, mais je ne pouvais m'empêcher de me demander ce que les paroles du pape - et même sa présence dans notre pays - signifierait pour moi, personnellement.

Je me suis senti presque inexorablement, et de façon surprenante, attiré par cet événement. Ce désir avait été aiguisé par le travail sur les Exercices Spirituels dans lequel le Père Lepori m'a rappelé que suivre est toujours suivre Pierre. Mon désir, par conséquent, était de suivre Pierre ici au milieu de nous et de m'approcher suffisamment pour que son ombre tombe sur moi et me guérisse, comme je l'avais entendu dans la lecture des Actes après Pâques.

Ainsi, en suivant de cette petite manière, j'ai été témoin de nombreux beaux événements au cours de mon petit pèlerinage. Devant mes yeux, le pape François a persisté face à des discours hostiles et même des protestations, mais rien ne l'a empêché de proposer le Christ comme unique réponse aux malheurs de notre pays. J'ai repensé au Sens religieux, dans lequel Giussani écrivait sur la violence de s'affirmer contre tout (comme l'ont fait certains manifestants) alors que « c'est seulement en acceptant le réel que l'homme commence à s'affirmer lorsqu'il accepte d'exister, c'est-à-dire lorsqu'il accepte une réalité qu'il ne s'est pas donnée de lui-même. »
J'ai vu chez le Saint-Père cette acceptation qui le rendait complètement sûr et libre.

Quelques semaines plus tard, je pensais à l'audience papale du 15 octobre et je souhaitais vivement y aller en personne. Bien que cela n'ait finalement pas été possible, mon désir de continuer à suivre est resté. Le matin de l'audience, j'ai lu le discours du Saint-Père et j'ai été ému par l'estime qu'il portait au père Giussani. Je me suis senti poussé à voir le regard du Saint-Père sur nous tous lorsqu'il a prononcé ces paroles. Cela m'a rendu encore plus enthousiaste à l'idée de participer à notre Journée de début de l'année à Montréal. À mon arrivée, j'ai vu sur les visages des milliers de personnes présentes sur la vidéo ainsi que sur ceux de mes amis réunis en personne à Rome, cette joie née de notre « Galilée » personnelle et de la beauté du chemin que nous parcourons ensemble à la suite de Pierre.

Ben, Montréal